Espaces traumatiques, espaces utopiques :
construction, transfiguration, reconfiguration des espaces
Responsables : Lidoumila Chvedova, Kerstin Wiedemann
Les travaux et manifestations de cet axe font, d’une part, d'un retour critique sur les effets culturels de la multiplicité des frontières géopolitiques, considérée par les historiens de la culture comme « la marque de l’Europe ».
Cette pluralité intrinsèque de l’espace européen en fait non seulement un « espace intensément conflictuel parce que divisé et subdivisé » qui peut être générateur des pires traumatismes, mais aussi un espace « perpétuellement à la recherche de recompositions et de réunifications partielles, éphémères ou durables », lieu de projection et expression d’utopies politiques, sociales et esthétiques. La pluralité de cet espace partage profondément les mémoires collectives, les imaginaires et les représentations de ceux qui y vivent, qui aspirent à y vivre ou s’en trouvent refoulés. Elle mobilise des catégories intellectuelles et des oppositions idéologiques souvent binaires (Est-Ouest ; Nord-Sud ; Europe-Empire slave ou ottoman ; Chrétienté-Islam etc…), suggère l’existence de grandes communautés de destin (le communisme à l’Est, la chrétienté..) et s’inscrit durablement aussi dans la perception et la configuration des lieux qui portent la trace du kaléidoscope des cultures européennes.
Dans le cadre de cet axe sont également étudiées, d’autre part, les interactions entre la littérature et les arts de l’espace tels que l’architecture, ainsi que les représentations de l’espace urbain dans les littératures européennes.
l s’agit de s’interroger notamment sur les rapports entre l’homme et l’espace urbain dans le contexte de la modernité et du progrès technique et scientifique en Europe qui sont souvent porteurs de projets hybrides, issus de collaborations interculturelles et interdisciplinaires.
Projets :